(résumé)
Les relations entre la nature du vin, la condition humaine, et les éléments constitutifs de l’univers, bien avant les découvertes de la science moderne, ont permis aux savants de présenter les multiples facettes du vin et des hommes qui le boivent. Dès l’antiquité grecque, les médecins ont intégré le vin dans leurs prescriptions, un héritage bien préservé dans la pensée médicale médiévale.
Elément indispensable à la bonne santé, le vin est doté d’une puissance d’altération physiologique, d’où la nécessaire adaptation du vin au buveur, qui implique une forme morale de conduite des bonnes manières. Le buveur devient amateur non seulement s’il sait choisir le vin qui convient à sa constitution mais aussi s’il en maîtrise le rythme de consommation et sait mesurer les proportions qui lui permettent de conserver – ou de restaurer – une bonne santé.
Dans une pensée avide d’équivocité et aux points de vue multiples, le seul consensus, outre la nécessaire modération, se porte sur l’accord entre le vin et son buveur. Un bon vin est celui qui convient au mélange humoral de ce dernier, répondant ainsi à son corps, à ses besoins, et à son plaisir.
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